Hôpital de la marine ( 07/1834-1890 )
En juillet 1834, l’Hôpital de la marine ouvre ses portes en bordure de la rivière Saint-Charles et vient ainsi pallier à la fermeture de l’Hôpital des Immigrés de la rue Saint-Jean, la même année. L’établissement du gouvernement fédéral est alors financé par le biais d’une taxe que les navires ont l’obligation de verser à leur arrivée à Québec. À l’origine, il doit recevoir une clientèle composée principalement d’immigrants et de travailleurs du secteur maritime. Cependant, ces derniers ne forment pas la totalité de la clientèle reçue. À titre d’exemple, on accueille également des femmes enceintes célibataires dont les nouveaux-nés sont transférés vers un établissement de Montréal.

C’est notamment à travers ce genre d’activités que les docteurs James Douglas et Joseph Painchaud, figurant parmi les médecins-visiteurs de l’hôpital, dispensent les premiers cours de médecine à Québec à compter de mai 1836. À la suite de l’ouverture de la faculté de Médecine de l’Université Laval, en 1854, on vise à exploiter davantage l’hôpital de la Marine en tant qu’espace d’enseignement de la médecine. Dès 1857-1858, des cours cliniques portant sur les accouchements et la chirurgie y sont dispensés et deviennent obligatoires pour tout élève de 3e et 4e année de la Faculté de médecine. Ces séances permettent aux étudiants d’acquérir certaines notions pratiques qui leur seront indispensables lors de l’exercice futur de leur profession.

En 1890, les soeurs du Bon Pasteur prennent possession de l’Hôpital de la Marine de Québec et le transforment en un asile pour jeunes orphelins, l’Hospice Saint-Charles. Après 1940, l’établissement change à plusieurs reprises de vocation, logeant entre autres l'Hôpital Militaire (1945) puis l’Hôpital des Anciens Combattants (1946-1954).

Sources : V. Lépine, 2003; De la Broquerie Fortier, 1965; Chs-M. Boissonnault, 1953; R. Simard, 1957; C. Gosselin, 1993.
 
 
Hôpital de la Marine
 

Source : AVQ. Numéro de négatif: N030746.