Cette institution, aujourd’hui connue sous le nom de Centre Cardinal-Villeneuve, ouvre ses portes à la fin du mois d’octobre 1935. À l’origine, sa mission consiste à offrir aux enfants infirmes de Québec un lieu d’instruction adapté à leur état de santé. Reconnu d’Assistance publique, l'établissement se concentre sur une clientèle pauvre reçue gratuitement. Les jeunes accueillis souffrent par exemple de rachitisme, de scoliose et de déformation des membres. La Ligue de la Jeunesse féminine de Québec, responsable de l’établissement, poursuit également le but de fournir à ses élèves des appareils orthopédiques en fonction de leurs besoins. Il arrive que l’école leur procure également des moyens de subsistance, tel un emploi rémunéré.
À son ouverture, l’école loge dans un édifice situé à l’angle des rues Dauphine, Sainte-Ursule et Sainte-Angèle, mais dès le printemps 1936, elle déménage au 16, rue Saint-Eustache. À l’époque, trois classes, comptant une vingtaine d’élèves en tout, sont mises sur pied, ainsi qu’une infirmerie. Trente-quatre bénévoles y œuvrent et se voient confier des fonctions administratives, ou agissent à titre d’aides-infirmières ou d’institutrices suppléantes. Les seules employées rémunérées sont les trois institutrices régulières de l’endroit. En juillet 1938, l’institution déménage à nouveau, cette fois dans un édifice de la rue Sainte-Geneviève, endroit qu’elle occupera jusqu’en 1969. Le nombre de classes est alors augmenté à quatre et une «salle médicale» plus spacieuse est aménagée. On n’y dispense que des soins mineurs. Tous les examens médicaux et traitements s’effectuent encore dans les hôpitaux généraux publics de la ville.
Au début des années 1940, le nombre d’élèves se chiffre à 69. Une première infirmière est alors engagée et s’occupe entre autres de donner des massages aux enfants sur l’avis d’un médecin. Dans la deuxième moitié des années 1950, une deuxième infirmière ainsi qu’une physiothérapeute et une travailleuse sociale s’ajoutent au personnel. De plus, un orthopédiste de même qu’un physiatre se rendent à l’école hebdomadairement, tandis qu’un psychiatre visite les lieux mensuellement.
Source : D. Plourde, 1985.
École Cardinal-Villeneuve
Source : Journal L'Aube. Centre Cardinal-Villeneuve. Mai 1985.
École Cardinal-Villeneuve
Source : Journal L'Aube. Centre Cardinal-Villeneuve. Mai 1985.
École Cardinal-Villeneuve
Source : Journal L'Aube. Centre Cardinal-Villeneuve. Mai 1985. photo: Gérard Martel
