St. Brigid's Home (aussi connu comme le St. Bridgid’s Asylum, ou le St. Patrick's Orphan Asylum) ( 1856- )
Le St. Brigid’s Home (aussi connu comme le St. Bridgid’s Asylum, ou le St. Patrick's Orphan Asylum), reprend et développe, à partir de 1856, un orphelinat initié dix ans plus tôt (1846) par un prêtre catholique d’origine irlandaise. La petite maison louée sur la rue McMahon, dans le Vieux-Québec, ne suffisait plus. L’Oeuvre, préoccupée par le sort des orphelins irlandais pendant la terrible épidémie de typhus qui frappe durement les immigrants en provenance d’Irlande – pour plusieurs déjà affaiblis par la famine –, accueille aussi des hommes et des femmes démunis sans distinction d’âge, parmi lesquels des jeunes gens récemment arrivés en ville, en quête de travail. Certains enfants sont aussi placés temporairement au St. Brigid’s Home comme pensionnaires.

Jusqu'en 1877, le comité directeur de l’institution, composé de dames patronnesses, est présidé par le curé de la paroisse irlandaise St. Patrick. Une femme laïque s’occupe de l’intendance, au sein de l’institution, distribuant les tâches auprès du personnel et s’assurant de son bon fonctionnement. Des organisations de charité irlandaises de la ville confient alors aux Soeurs de la Charité de Québec, qui possèdent une longue expérience dans la tenue des orphelinats, la gestion de l'institution. Elles ont également une expertise reconnue dans l’enseignement auprès des enfants de la ville. À partir de 1944, elles seront remplacées par les Soeurs de la Charité d'Halifax.

L’institution de la communauté irlandaise de Québec reçoit, dans les premières décennies d’activités, jusqu’à soixante enfants des deux sexes, capacité d’accueil qu’elle conserve jusqu’au début des années 1970. Les garçons, de 6 à 12 ans et les filles, de 5 à 16 ans, suivent les classes régulières du cours primaire et parfois au-delà, suivant les époques.

Le St. Brigid's Home se voit reconnaître, en 1922, le statut d’institution d’assistance publique par les autorités de la province. Le financement devient alors plus stable, les coûts d’entretien et d’éducation pour chacune des personnes hébergées étant partagés par le gouvernement provincial, la ville de Québec et l’institution. Le St. Brigid's Home sera plus tard affilié au Conseil central des oeuvres du diocèse de Québec.

À la fin des années 2000, le St. Brigid's Home est toujours un Centre hospitalier de soins de longue durée pour la communauté anglophone de Québec.

(AAQ; BAN,
Rapports annuels de l'Assistance publique, 1922-1935; Blair, 2005; Daigle et Gilbert, 2008; O'Gallagher, 1981)
 
 
St.Brigid's Home, 1969
 

Source : AVQ, N 019745