Protestant Male Orphan Asylum ( 1834-1861 )
Au début du XXe siècle, les « dames patronnesses » de la communauté anglo-protestante de Québec se chargeaient de placer les orphelins dans des foyers d'accueil, une option apparue beaucoup plus tôt que dans la communauté franco-catholique, avec ses traditions d’institutionnalisation. Toutefois, la hausse du nombre d'enfants dans le besoin les pousse à ouvrir une institution.

Le Protestant Male Orphan Asylum, une institution initiée par des femmes laïques dès 1834, au moment où le nombre d’immigrants pauvres en provenance notamment de l’Irlande, de l'Angleterre et de l'Écosse est en hausse à Québec, tente de secourir les laissés pour compte de la communauté protestante dans la ville, parmi lesquels se trouvent de nombreux enfants. Cet établissement s’adresse aux garçons. Il accueille aussi des vieillards, à l’instar de son pendant féminin (bien que pour ce dernier, il s’agisse de veuves).

Le Protestant Male Orphan Asylum se voit reconnaître le statut d’institution d’assistance publique par les autorités de la province en 1922. Le financement devient alors plus stable, les coûts d’entretien et d’éducation pour chacun des enfants hébergés étant partagés par le gouvernement provincial, la ville de Québec et l’institution. Lors de la crise économique des années 1930, l’institution obtient également un octroi « spécial » de 1,000$ pour soutenir son fonctionnement durant ces années difficiles.

(BAN,
Rapports de l'Assistance publique du Québec, 1922-1935; Blair, 2005)
 
 
Le Protestant Male Orphan Asylum dans les locaux de la National School, s.d.
 

Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec, E6, S8, P11000-A-4