Maison Notre-Dame-de-la-Providence (Providence St-Malo) ( 10/11/1902-1975 )
L’ouverture en 1902 de la Maison Notre-Dame-de-la-Providence, aussi appelée Providence Saint-Malo, rejoint divers besoins de services pour les enfants de Saint-Malo (annexé à la ville de Québec en 1914) et leur famille. La Providence Saint-Malo, devenue après sa fermeture une coopérative d'habitation, représente une institution phare pour le quartier populaire Saint-Malo et pour toute la ville de Québec.

Rappelons que l’évêque de Québec, Mgr Bouffard, souhaitait confier l’école du secteur (située au coin des rues Marie-de-l'Incarnation et Saint-Vallier), ouverte en 1900 et en pleine expansion, à une congrégation religieuse pour en assurer le fonctionnement et la stabilité. Les Franciscaines Missionnaires de Marie, quant à elles, voulaient ouvrir un second patronage à Québec (elles dirigent le Patronage Notre-Dame-du-Bon-Conseil depuis 1892). De nombreuses mères de ce quartier populaire, qui devaient occuper divers métiers pour gagner leur vie, cherchaient aussi à faire garder leurs jeunes enfants. La Providence Saint-Malo permettait de réaliser ces trois souhaits.

Les Franciscaines s’établissent dans le quartier Saint-Malo pour tenir à la fois une salle d’asile (un service de garde), l’école primaire (elles offrent aussi une formation ménagère et tiennent des classes de niveau supérieur) et un service de loisirs comme dans les patronages. S’ajoutent bientôt la Goutte de lait de la paroisse et un ouvroir où l’on peut se procurer des vêtements à peu de frais. L’affluence des enfants du quartier – de 100 à 300 par jour –, qui viennent s’y faire garder, suivre les classes, ou se divertir après la classe, donne une idée du travail accompli par les religieuses. En 1917 seulement, environ 600 enfants de 2 à 8 ans bénéficient des services de l’institution. Devant l’affluence des enfants et la multiplicité des services offerts, l’établissement fut agrandi à trois reprises.

La Maison Notre-Dame-de-la-Providence se voit reconnaître le statut d’institution d’assistance publique par les autorités de la province en 1923. Le financement devient alors plus stable, les coûts d’entretien et d’éducation pour chacun des enfants, suivant les services reçus, étant partagés par le gouvernement provincial, la ville de Québec et l’institution.

(AAQ; BAN,
Rapports annuels de l'Assistance publique du Québec, 1922-1935; [sa.]. Sainte-Angèle-de-Saint-Malo, 1898-1998, 1997; Bureau, 1992; Daigle et Gilbert, 2008)
 
 
Maison Notre-Dame-de-la-Providence, avant 1940
 

Source : AVQ, N 019542 collection Gilles Sanfaçon