Œuvre de la préservation de la jeune fille ( 1906-1976 )
L'Oeuvre de la protection (ou préservation) de la jeune fille, une institution fondée par les Servantes (ou Filles) du Saint-Coeur de Marie, en 1906, vise à « protéger » les jeunes filles arrivant de la campagne pour travailler comme domestiques dans la ville. L’œuvre sert de refuge et accueille également les jeunes filles de passage à Québec.

L’institution offre à la fois le gîte et le couvert, servant des repas à prix modiques ou gratuitement, lorsque nécessaire, aux jeunes femmes pauvres et sans surveillance familiale. L’Oeuvre ne reçoit par contre que les filles envoyées par leur famille et pourvues d’un certificat de bonne conduite délivré par le curé de leur paroisse d’origine. Les religieuses leur offrent la possibilité de poursuivre leurs études. Elles tiennent également un bureau de placement et de référence, principalement pour le service domestique. Elles sont assistées par des femmes laïques bénévoles. Les rôles vont s’inverser lorsque la gestion quotidienne de l’œuvre passera aux mains de femmes laïques, assistées cette fois par des religieuses. Le retour en France de la Congrégation religieuse en 1976 annonce la fermeture de l’œuvre.

L’Œuvre de la protection de la jeune fille se voit reconnaître le statut d’institution d’assistance publique par les autorités de la province en 1922. Le financement devient alors plus stable, les coûts d’entretien et d’éducation pour chacune des filles hébergées étant partagés par le gouvernement provincial, la ville de Québec et l’institution. L'oeuvre reçoit également des octrois « spéciaux » du Service de l'assistance publique (de 1,000$ à 4,000$), en particulier pendant les années 1920 et 1930.

(
Almanachs, L'Action sociale catholique, 1917-1921; BAN, Rapports annuels de l'Assistance publique du Québec, 1922-1935; Guide des oeuvres sociales, Conseil central des oeuvres de Québec, 1950-1959; Mandements des évêques de Québec, 1906)
 
 
Oeuvre de la protection de la jeune fille (2008)
 

Source : Photo: La ville de Québec comme laboratoire sociohistorique, 1850-1950, CIEQ