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La crise économique des années 1930 précipite toute la structure d’assistance sociale au bord du gouffre. Devant l’ampleur de la misère en ville, les œuvres mises en place deviennent si nombreuses qu’il est difficile d’en établir le décompte exact. Il est encore plus difficile de déterminer le partage des responsabilités entre les principaux intervenants (congrégations religieuses, femmes laïques, messieurs de la Saint-Vincent-de-Paul, etc.) qui initient et maintiennent une quantité de services où l’initiative privée domine. Les pouvoirs publics qui financent partiellement certains services, et les autorités cléricales du diocèse de Québec, tentent d’y mettre un peu d’ordre. Les rares estimations font état de quelque 180 œuvres pour les franco-catholiques au milieu des années 1940. Pour les anglo-protestants, les femmes laïques à elles-seules en auraient établies 49 depuis le milieu du XIXe siècle. Pour éviter les recoupements, entre autres dans l’assistance à domicile, ou encore pour se conformer aux exigences de l’État (notamment pour la distribution des allocations familiales pour les enfants en institution), des services de coordination des œuvres apparaissent et font bientôt appel à des professionnels du travail social. Ces services, d’abord consacrés à l’enfance, s’étendent à la famille dans les années 1940.
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