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L’examen cartographique de l’ensemble des services sociaux à l’enfance et à la jeunesse dans la ville de Québec à des moments précis dans le temps permet de constater la concentration des services et l’étendue qu’ils occupent dans l’espace urbain. En traçant un portrait d’ensemble des services au début (1850), au milieu (1900) et à la fin de la période (1950), on observe que leur développement ressemble à des cercles concentriques : d’abord situés au cœur de la ville, ils se répandent dans les secteurs en plein développement au début du XXe siècle, pour finalement essaimer à la périphérie. En un siècle, le nombre de ces services pour les jeunes répertoriés ici fut multiplié par dix, passant de 6 en 1850 à 66 en 1950. En plus du nombre et de la répartition géographique, on observe une diversification des services offerts. Aux orphelinats se sont ajoutés des écoles de réforme et des écoles d'industrie et les premiers patronages. De nouveaux types de services prennent place dans l'espace urbain de Québec au début du XXe siècle, comme des refuges, dont certains offrent des services de placement. Ils forment de nouveaux maillons de services pour des adolescents sans ressources, trop jeunes sortis des institutions, livrés à eux-mêmes par des familles en difficulté dans la ville, ou arrivant des campagnes environnantes. D'autres services s'adressent aux nouveaux-nés et visent à réduire la mortalité infantile, comme les crèches pour les enfants de naissance « illégitime ». Ces services, d'abord conçus pour les enfants les plus mal pris (orphelins, abandonnés...), s'adressent au fil du temps et de plus en plus aux enfants dont les familles éprouvent des difficultés. Ainsi, le réseau des gouttes de lait finit par rejoindre, dans les années 1940, près de 40% de tous les nourrissons de la ville. Il faut souligner toutefois l'implication, pendant ce siècle et encore aujourd'hui, de la Société Saint-Vincent-de-Paul pour l'assistance des familles à domicile.
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