Jardin d'Enfance de la maison-mère des Sœurs de la Charité de Québec ( 1882-1935 )
Ce service, initié par des religieuses aussi tôt qu'en 1882 au sein même de l’orphelinat de la maison-mère des Soeurs de la Charité de Québec, offre des services de garde pour les enfants en bas âge. Il permet ainsi à des mères, qui doivent gagner leur vie, de laisser leurs enfants sous la supervision des religieuses. Plusieurs autres services de garde, parfois à petite échelle, se mettent en place dans les premières décennies du XXe siècle. La recherche reste à poursuivre sur ces services peu connus. Les autorités politiques s'impliquent dans le financement de certaines garderies pendant la Seconde Guerre mondiale pour inciter les mères à occuper des emplois laissés vacants par le départ de leurs maris pour le Front. Les services de ce type connaissent cependant peu de succès dans la province. Des militantes féministes prendront le relais des religieuses – en ignorant alors leur contribution – en mettant en place, dans les années 1970, des garderies communautaires. Les écoles primaires emboîtaient le pas pour offrir des services de garde entre les heures de classe. Ce n'est toutefois qu’en 1997 qu'un réseau public de garderies, les Centres de la petite enfance (CPE), en bonne partie financé par le gouvernement provincial, est mis en place. Les initiatives privées n'ont pas disparu pour autant et la question de la garde des enfants, liée à la généralisation du travail des femmes depuis les années 1970, est devenue un enjeu politique majeur.

(AAQ; St-Pierre et al., 1998)
 
 
Orphelinat de la maison-mère des Soeurs de la Charité de Québec, 1925
 

Source : VOISINE, Nive, Yvonne WARD, s.c.q., Francine Roy et Robert ST-PIERRE. Histoire des Sœurs de la Charité de Québec,Tome II : Des maisons de charité, Beauport, MNH, 1998, p.122.