Hôpital Saint-Luc ltée de Québec ( 1909-1955 )
En 1909, les docteurs Achille Paquet, W. Beaupré et Alexandre Edge font l’acquisition de l’immeuble abritant l’hôpital Grondin, fondé en 1892. L’établissement, situé au 32 rue Sainte-Ursule, portera dorénavant le nom d’Hôpital Saint-Luc, tout en demeurant un hôpital général privé. À ce moment, l’hôpital de quatre étages compte une vingtaine de lits et dispose entre autres d’une salle d’opération et de stérilisation. Ce n’est pas peu dire, puisqu’à l’époque la ville de Québec ne dispose que d’un centre chirurgical, celui de l’Hôtel-Dieu de Québec. D'après une ancienne employée, tout laisse croire que rien n’est laissé au hasard en ce qui concerne le confort des patients, logés dans des chambres individuelles aux deuxième et troisième étages. L’hôpital comporte notamment un grand salon ainsi qu’«une vaste salle à manger», «deux grandes chambres avec cheminées de marbre blanc», un réfectoire pour les employés, et plus tard, une terrasse aménagée sur le toit de l’immeuble. Dès sa première année d’opération, l’endroit hospitalise en moyenne dix malades par jour, à un taux variant d’un à trois dollars, en plus d’héberger «trois pensionnaires impotents».

Après plus d’une décennie d’activité, une première expansion notable s’opère à Saint-Luc : en 1923, le docteur Paquet achète l’immeuble avoisinant l’hôpital et fait ainsi plus que doubler sa capacité, portant son nombre de lits à une cinquantaine. L’agrandissement permet aussitôt la mise sur pied d’une école d’infirmières dont la première cohorte se chiffre à cinq individus. La direction de l’École qui accueillera jusqu’à 15 stagiaires annuellement dans les années 1950 est entièrement laïque. À ce moment, Saint-Luc accueille une clientèle variée. Les cas d’obstétrique et de pédiatrie ne représentent qu’un faible pourcentage du nombre d’admis, mais Saint-Luc dispose tout de même d’une dizaine de moïses en plus de trois berceaux pouvant accueillir des nouveaux-nés.

À la suite du départ à la retraite du docteur Paquet au milieu des années 1950, l’établissement change de mains à deux reprises: en avril 1956, la communauté des Oblates de Marie-Immaculée en fait l’acquisition avant de le revendre, en 1959, au docteur Noël Carter. Ce dernier en fait un petit hôpital pour enfants handicapés qui portera le nom d’Institut Luc-André.

Source : M. Beaumier-Paquet, 1976.
 
 
Hôpital Saint-Luc, Rue Sainte-Ursule.
 

Source : Centre d'archives de Québec, BAnQ / Fonds L'Action catholique. P428, 53, D13, Q14, P35.