C’est probablement vers 1926 que la Maternité Ouellette ouvre ses portes. Étiennette Lévesque, épouse de J.-Télesphore Ouellette, en est la propriétaire et y travaille à titre de garde-malade. Dans un premier temps, l’établissement loge sur la rue Saint-Gabriel, avant de déménager sur la rue D’Artigny au cours des années 1930 ou 1940. En 1948, la bâtisse de trois étages dispose de 22 lits de maternité et d’un nombre égal de moïses. L’équipement sur place est alors des plus rudimentaire et l’endroit ne dispose d’aucune salle d’accouchement et de stérilisation. Les filles-mères accouchent directement dans leur chambre privée ou semi-privée. Leur bébé, dans la majorité des cas, est acheminé rapidement à la crèche publique tenue par des religieuses. Si la cliente est dans l’impossibilité de défrayer les coûts de son hospitalisation, elle peut couvrir ses frais en travaillant au service de madame Ouellette, et se voit confier diverses tâches ménagères.
Cela dit, l’établissement semble être la maternité à but lucratif la plus en demande de Québec : pas moins de 130 accouchements s’y déroulent pendant 1948. Cela tient peut-être du fait qu’une quinzaine de médecins de Québec y recommandent leurs patientes, aux dires de la propriétaire, et que bon nombre d’entre eux travaillent régulièrement à la maternité. Cette dernière fermera ses portes en 1959.
Sources : Commission d’assurance-maladie de Québec. [Réponses à un questionnaire envoyé dans le cadre d’une enquête sur les maternités et hôpitaux privés, 1943-1944; Commission d'enquête sur les services de santé, 1948; V. Lépine, 2003.
Maison
Source : AVQ. Numéro de négatif: N012229.
Nouveaux-nés dans les maternités et hôpitaux généraux "privés" en 1948
Source : Québec (Province), Commission d'enquête sur les services de santé, Enquête sur les services de santé 1948
