Quarantaine de Grosse-Île ( 1832-1937 )
De 1832 à 1937, la Grosse-Île a servi de station de quarantaine et accueilli certaines années des milliers d’immigrants, au XIXe siècle principalement d’origines anglaise et irlandaise, venus s’établir au Canada. Afin de réduire les risques de propagation de maladies contagieuses en sol canadien, un service médical inspectait les passagers ainsi que l’équipage des navires. La station de quarantaine, en plus de ses hôpitaux, comptait également des hangars, des entrepôts, et plusieurs autres bâtiments de services (chapelles, école, hôtels), la plupart construits entre 1900 et 1925.

Établi en 1832, le premier hôpital de la Grosse-île relevait du gouvernement fédéral. Entre 1880 et 1881, un autre hôpital pouvant contenir une centaine de malades fut construit. Ensuite, un troisième établissement du genre, celui-là ayant une capacité d’accueil d’environ 250 contagieux, vit le jour en 1910. Les malades qui s’y trouvaient souffraient par exemple du typhus, du choléra ou de la dysenterie. Cette dernière maladie emportait d’ailleurs avec elle nombre d’enfants. Bien entendu, il arrivait également que des enfants voyaient leurs parents décéder lors de leur passage. Sur les lieux, ils étaient généralement confiés à des convalescents qui leur distribuaient de la nourriture et du lait. Au terme de leur séjour, ils étaient recueillis par des organismes religieux protestants ou catholiques de Québec qui veillaient à leurs soins et à leur placement dans des familles adoptives.

En 1937, Grosse-île cessa d’agir à titre de station de quarantaine. L’endroit fut alors exploité par les armées canadienne et américaine comme poste militaire stratégique. Parcs Canada en prit finalement possession en 1967.

Source : A. Charbonneau et A. Sévigny, 1997.
 
 
Un hôpital à Grosse-Île
 

Source : D.A. McLaughlin/Bibliothèque et Archives Canada/PA-046800

Un bâtiment de la station de quarantaine de Grosse-Île
 

Source : D.A. McLaughlin / Bibliothèque et Archives Canada / C-079029