Hôpital civique de Québec ( 1891-1967 )
Bon nombre d’enfants ou d’adolescents atteints de maladies contagieuses ont été isolés et traités à l'Hôpital civique de Québec. Ils étaient alors séparés temporairement de leurs familles, le temps que passe la maladie et qu’ils ne représentent plus une menace de contagion. Il s'agissait surtout d'enfants de familles peu aisées.

En 1891, la cité de Québec acquiert un bâtiment de la rue des Prairies en vue d’y aménager un petit hôpital d’isolement réservé aux contagieux. En raison de sa vocation, l’endroit suscite dès ses débuts certaines craintes parmi la population locale.

Un peu plus de vingt ans après l’ouverture de l’Hôpital civique, les autorités de la ville cherchent à acquérir un terrain situé plus à l’écart, sur le chemin de la Canardière, afin d’y ériger un nouvel hôpital répondant aux besoins grandissants de l’époque. Les Sœurs de la Charité de Québec, propriétaires du terrain, cèdent gratuitement leur propriété en plus d’accepter l’administration du futur établissement. Elles œuvreront ainsi en collaboration avec les autorités municipales et un médecin surintendant. Quant au premier hôpital civique de la rue des Prairies, il est remis à la Société de patronage de l’hôpital des tuberculeux de Québec, en 1912. Le docteur Arthur Rousseau, aidé des Sœurs de la Charité, y aménage un lieu d’accueil et de soins pour les tuberculeux. De plus, à la même époque, l’Université Laval y dispense des cours cliniques traitant des maladies contagieuses.

À la fin de l’été 1915, le nouvel hôpital civique est inauguré. Enfants comme adultes sont soignés dans cet établissement comptant plus d’une centaine de lits et divisé de manière à répartir et à isoler les malades en fonction de leur mal. Les cas de diphtérie, de rougeole, de scarlatine, par exemple, peuvent être envoyés à l’hôpital civique. Ce dernier est équipé pour recevoir des enfants en grand nombre, puisqu’en 1948, il compte pas moins de 76 lits pour enfants.

En 1930, deux ailes supplémentaires s’ajoutent au complexe hospitalier qui se dote au fil des ans d’équipements plus modernes. En 1963, les Sœurs de la Charité de Québec quittent l’administration de l’établissement à la suite de la réorganisation du service de santé de la ville de Québec. Au début des années 1970, l’hôpital civique est fusionné avec l’Hôpital de l’Enfant-Jésus et change de nom pour celui de Centre Maizeret.

Sources : F. Rousseau, 1989; Chs-M. Boissonnault, 1953; F. Roy, Y. Ward et N. Voisine, 2006.
 
 
Lits d'adultes et d'enfants pour certaines années. En 1941 et 1948, le nombre de lits d'enfants est plus élevé que celui des lits d'adultes
 

Source : Gouvernement du Canada, Bureau fédéral de la statisque, Statistiques hospitalières (titres changeants); Québec (Province), Commission d'enquête sur les services de santé, Enquête sur les services de santé 1948.