Orphelinat de Québec ( vers 04/1831-22/08/1849 )
Le premier orphelinat de la ville, l’Orphelinat de Québec, fondé au printemps 1831, est l’oeuvre d’un groupe de femmes bénévoles sous la direction de madame Paradis. Ces « dames charitables » (dames patronnesses), comme on les appelait alors, constatant l’ampleur des problèmes sociaux à Québec (hausse des immigrants pauvres, épidémies, etc.), tentent d’améliorer le sort des orphelins et des enfants sans foyer. Elles installent leur petite institution dans le quartier Saint-Roch, le plus affecté par la pauvreté et la misère. En 1833, elles édictent des règles claires, mais difficiles à respecter: n’accueillir que des orphelins des deux parents, limiter l’âge des garçons à 12 ans et la capacité à 24 enfants. En 1840, elles ajoutent « ne pas se charger des enfants de couleur vu la difficulté qu’il peut se rencontrer à les placer ».

Entre-temps, un autre groupe composé de 21 dames patronnesses fonde dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, en 1831 également, la Société d'éducation destinée aux jeunes filles. En décembre 1833, les deux groupes joignent leurs efforts en créant la Société des dames charitables de la cité de Québec. L’orphelinat, qui abrite également une école, déménage en 1834 dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. En 1842, la Société s'incorpore et devient la Société charitable des dames catholiques de Québec. Leur établissement est détruit par un incendie, mais elles en ouvrent un nouveau en 1847 dans le même secteur.

Bientôt, les dames patronnesses, débordées, s’adressent aux autorités catholiques du diocèse et, en 1849, les Sœurs de la Charité de Québec s’installent dans la ville pour prendre la direction de l’orphelinat.

(Daigle et Gilbert, 2008; Sr Saint-Vincent-de-Paul, 1949; St-Pierre et al., 1998)
 
 
Oeuvres et services du quartier Saint-Roch
 

Source : Production: La ville de Québec comme laboratoire sociohistorique. 1850-1950, CIEQ