Maison (anciennement Asile) Sainte-Madeleine (puis Maison Marie-Fitzbach) ( 11/01/1850-1975 )
Cette œuvre est fondée par un groupe de femmes laïques, dirigées par Marie Fitzbach, qui prennent le voile et deviennent, en 1856, les Servantes du Cœur Immaculée de Marie, une congrégation religieuse communément appelée les Sœurs du Bon-Pasteur. Pour cette raison, l’Asile Sainte-Madeleine sera aussi connu sous le nom d’Asile du Bon-Pasteur. Au milieu du XIXe siècle, la situation des femmes en prison est jugée déplorable et aucune mesure de soutien n’est prévue à leur sortie. L’avocat George Muir, membre actif de la Société Saint-Vincent-de-Paul et impliqué dans la communauté, souhaite la mise en place d’un refuge pour les adolescentes, les jeunes filles et les femmes adultes en difficulté.

Dans le cas des adolescentes, des jeunes filles dont l'âge varie de 14 à 21 ans, les causes de placement sont diverses. Par exemple, sont admises celles qui ont des amis de mauvaise influence, qui sont en révolte contre leur milieu familial, qui ont un comportement rebelle, qui ont sombré dans l'alcoolisme ou encore qui ont fugué. L’institution leur permet de poursuivre leur scolarité à partir de 1851 (cours primaire et complémentaire). Elles y reçoivent surtout, comme il est d’usage pour les filles, une formation ménagère. L’institution leur laisse également un peu de loisir.

Ce n’est qu’en 1950 que la Maison Sainte-Madeleine se voit reconnaître le statut d’institution d’assistance publique par les autorités de la province. Le financement devient alors plus stable, les coûts d’entretien et d’éducation pour chacune des jeunes filles et des femmes hébergées étant partagés par le gouvernement provincial, la ville de Québec et l’institution. Elle bénéficie toutefois, pendant les années 1920 et 1930, d'octrois “spéciaux” du Service de l'Assistance publique pour permettre la poursuite du service.

(ABPQ; BAN,
Rapports annuels de l'Assistance publique du Québec, 1922-1935; Daigle et Gilbert, 2008; Fleury-Potvin, 2006; Gilbert, 2006)
 
 
Asile Sainte-Madeleine, s.d.
 

Source : ABPQ, PHG-13,1.