Patronage Notre-Dame-de-Toute-Joie ( 1958-1980 )
Le Patronage Notre-Dame-de-Toute-Joie, le seul patronage des Religieux de Saint-Vincent-de-Paul fondé pour offrir des loisirs aux filles, moins bien pourvues que les garçons dans ce domaine, est en quelque sorte le pendant féminin du Patronage de Charlesbourg pour les garçons. Les branches féminine et masculine seront fusionnées en 1980.

Les six patronages dirigés par les Religieux de Saint-Vincent-de-Paul, les « Patros », visent à encadrer les enfants de la région de Québec, d’abord des milieux populaires, puis de tous les milieux, pour les occuper dans leurs temps libres. Au début du XX
e siècle, les autorités religieuses craignent les effets du développement rapide des villes, comme Québec, qui brisent à leur avis la cellule familiale, et offrent aux jeunes des loisirs prescrits, espérant les détourner de la danse, des bars et d’autres activités jugées malsaines. Elles craignent que, souvent laissés sans surveillance, par exemple pendant les vacances scolaires, après l’école ou pendant les jours de congé, les jeunes ne tombent dans l'oisiveté ou pire, dans la délinquance et le vice. C’est ce qui explique le développement de loisirs urbains, comme les Patros (à partir de 1884) et l'Oeuvre des Terrains de Jeux (1929). L’encadrement des jeunes, surtout des garçons, par le biais des loisirs organisés et surveillés, permet aussi, espère-t-on, de réaffirmer les valeurs traditionnelles. Cet encadrement par les loisirs favorise une prise en charge « intégrale » des jeunes, principe à la base d’une éducation catholique. Les Patros offrent ainsi, en plus des loisirs, du soutien scolaire et des éléments de formation économique, artistique, religieuse, citoyenne, etc.

(ARSVPQ; Brazeau, 1996; Gilbert, 2004)
 
 
Première soirée d'activités, 8 juillet 1958
 

Source : Album souvenir du 40e anniversaire du Patro de Charlesbourg, 1988