Patronage Sainte-Geneviève ( 27/01/1916-1962 )
Le Patronage Sainte-Geneviève, fondé en 1916 par les Soeurs du Bon-Pasteur pour encadrer les filles à leur sortie de leur école d’industrie ou de leur école de réforme de l’Hospice Saint-Charles, accueille également des filles placées par leur parents ou par une institution charitable, comme la Société Saint-Vincent-de-Paul. De 1916 à 1923, 175 jeunes filles, pour la plupart entre 13 et 16 ans, y séjournent.

Les religieuses offrent les cours élémentaire, commercial, ménager et supérieur, en tenant compte des aptitudes des jeunes filles. Le premier règlement de l’institution (1916) interdit de les placer comme servantes avant 18 ans, après quoi l’on s’efforce de les placer en service dans de « bonnes familles ». Des loisirs, comme dans tous les patronages, mais aussi des services d'orientation sont offerts. Les jeunes filles qui n’ont ni parent, ni tuteur, peuvent séjourner dans l’institution jusqu’à leur majorité (21 ans à cette époque). En 1940, le suivi, assuré par les religieuses à la sortie de l’institution pour 74 jeunes filles, offre un aperçu des parcours des jeunes filles: quatre sont retournées chez leurs parents, 29 se sont mariées et « vivent bien », deux sont devenues infirmières (garde-malade), sept ont choisi la vie religieuse, 27 occupent un emploi dans des bureaux ou des manufactures de la ville, quatre travaillent comme servantes et la dernière fut transférée à la Maison Sainte-Madeleine, une autre institution des Soeurs du Bon-Pasteur, pour cause d’infirmité.

En 1943, les Sœurs du Bon-Pasteur mettent sur pied un autre maillon dans la chaîne du suivi des jeunes filles, le Foyer Sainte-Geneviève, estimant que des anciennes du Patronage Sainte-Geneviève et des autres institutions de la Congrégation vivent encore des difficultés. Cette « maison d’amies » accueille les jeunes femmes jugées inexpérimentées et vivant isolées de leur famille. Elles peuvent y poursuivre leur formation jusqu’à la 12
e année.

Le Patronage Sainte-Geneviève se voit reconnaître le statut d’institution d’assistance publique par les autorités de la province en 1923. Le financement devient alors plus stable, les coûts d’entretien et d’éducation pour chacun des enfants hébergés étant partagés par le gouvernement provincial, la ville de Québec et l’institution. Le Patronage reçoit ponctuellement, au cours des années 1920 et 1930, des octrois « spéciaux » (entre 200$ et 5,000$) du Service de l'Assistance publique.

(ABPQ; BAN,
Rapports annuels de l'Assistance publique, 1922-1935; Dallaire, 1950; Gilbert, 2006)
 
 
Premier Patronage Sainte-Geneviève rue Scott, s.d.
 

Source : ABPQ, fonds Patronage Sainte-Geneviève. Historique.