Le système d’assistance dans la ville, comme ailleurs dans la province, n’est pas organisé suivant l’âge, mais plutôt, suivant le statut des enfants et leur sexe. Certains réseaux de services prévoient cependant des limites d’âge ou encore regroupent des enfants suivant qu’ils aient franchi l’étape de l’entrée à l’école, ou encore qui en soient sortis après quelques années du cours primaire pour faire l’apprentissage d’un métier et tenter de gagner leur vie. Pour les nourrissons, les services de santé et d’assistance sont parfois confondus, comme dans le cas des gouttes de lait qui offrent, en plus d’une consultation médicale d’ordre général et des conseils aux mères, un service de distribution de lait « pur ». Pour les enfants d’âge scolaire, les orphelinats et les écoles d’industrie abritent des enfants d’âge similaire, les 6-12 ou 14 ans. Le groupe des adolescents, les 12-18, font l’objet d’initiatives diverses, selon qu’ils soient classés délinquants, « en danger », ou qu’ils aient besoin d’un gîte ou d’un encadrement pour ne pas se retrouver à la rue. Les lois en vigueur limitent leur financement aux enfants d’âge scolaire et dépassent rarement 12 ou 14 ans ou 16 ans, selon les époques. L’existence de refuges et de patronages vient combler cette lacune, sans cependant que ces initiatives ne bénéficient du financement public. La catégorie d’âge la plus délaissée reste celle de la petite enfance, les enfants de 2-6 ans pour qui il n’existe aucun service de santé et d’assistance avant la fin de la période. Au quotidien, on retrouve dans les institutions des enfants plus jeunes ou ayant dépassé l’âge requis, avant de leur trouver quand c’est nécessaire une autre ressource. Il reste à mieux connaître les trajectoires des enfants à la fois dans l’univers des institutions, et à travers l‘ensemble des services existants.
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