Services sociaux > Institutions religieuses ou laïques ?
Le modèle de services qui prévaut pour les années 1850-1950 est celui qu’on pourrait qualifier de « charité organisée », qui se développe au gré des besoins et des possibilités du moment. Plus souvent qu’autrement, les services sont initiés par des bénévoles laïcs, « dames patronnesses » ou messieurs de la Société Saint-Vincent-de-Paul. Lorsqu’elles deviennent trop lourdes, ces oeuvres sont reprises et développées par des congrégations religieuses et parfois par des organismes publics. Le gouvernement provincial ne s’implique quant à lui d’abord que pour contrer la délinquance en vertu de la Loi des écoles de réforme et d’industrie (1869), et, plus tardivement, dans le domaine de l’assistance (Loi de l’assistance publique de 1921). La gestion quotidienne des services laisse place jusque dans les années 1950 et au-delà, à un véritable modèle d’économie sociale mixte. On retrouve, selon les services, toutes sortes de combinaisons impliquant religieux et laïcs, hommes et femmes, francophones et anglophones. Pour cette raison, nous avons considéré les institutions comme étant religieuses ou laïques au moment de leur fondation, tout en ajoutant, dans l'une ou l'autre catégorie, celles dont le statut fut modifié par la suite. Plusieurs services sont financés à la fois par des fonds privés et publics. La tendance à la centralisation, à la laïcisation et à la professionnalisation des services, d’abord présente dans la communauté anglo-protestante, est plus marquée à partir des années 1940 pour la majorité franco-catholique. Il reste que la persistance de la « charité organisée » et son fonctionnement « personnalisé », pour une ville de près de 200 000 habitants en 1951, constitue l’un des traits spécifiques de Québec.
 
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