Services sociaux > « En besoin de protection »
Les écoles d’industrie sont mieux subventionnées que les orphelinats « ordinaires ». Dans ces institutions où les ressources font tout de même cruellement défaut la frontière est mince, et vite franchie, entre la délinquance et l’assistance pour des jeunes en difficulté. Au fil des amendements apportés aux lois, les parents eux-mêmes peuvent placer leurs enfants dans ces institutions, moyennant contribution, en espérant que ceux-ci terminent leur cours primaire et apprennent les rudiments d’un métier. Les enfants jugés « en besoin de protection », pour reprendre les termes des lois, c’est à-dire les enfants abandonnés par leurs parents, les orphelins, les enfants errants et « sans moyen d’existence » ou encore, suivant les époques, les enfants négligés ou violentés, peuvent être placés par un magistrat dans une école d’industrie. Pour plusieurs filles qui partagent un sort commun avec un nombre croissant d’enfants démunis, il est évident que l’école représente un refuge. De 1869 jusqu’en 1950, alors qu’elles sont transformées, ainsi que les écoles de réforme, en écoles de protection de la jeunesse, les écoles d’industries accueillent des jeunes de 6 à 14 ans. Ils sont nourris, logés, vêtus, instruits et les institutions doivent, en principe, leur apprendre un métier, d’où l’appellation d’écoles d’industrie. Dans la région de Québec, le gouvernement de la province confie la responsabilité de ces écoles à deux congrégations religieuses catholiques : les Sœurs de la Charité sur la rive sud du fleuve, et les Sœurs du Bon-Pasteur sur la rive nord. D’abord situées au cœur de la ville, elles s’installent en campagne en 1925 et en 1940, respectivement. Dans un établissement comme l’Hospice Saint-Charles pour les filles, les jeunes qualifiées de délinquantes comme celles jugées « en danger » se côtoient tous les jours. Entre 1884 et 1950, la plupart d’entre elles quitte avant la fin de leur période de détention. On remarque l’absence d’école de réforme ou d’industrie pour la communauté anglo-protestante dans la ville. La diminution du nombre de jeunes de cette communauté au XXe siècle a pu contribuer à ce que ceux qui avaient besoin d’un tel service soient transférés dans d’autres institutions ailleurs dans la province.

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▶ École d'industrie de l'Hospice Saint-Charles
▶ École de protection de la jeunesse de l'Hospice Saint-Charles
▶ École d'industrie de l'Hospice Saint-Joseph-de-la-Délivrance
▶ École de protection de la jeunesse de l'Institut Saint-Joseph-de-la-Délivrance
▶ École d'industrie de l'Orphelinat d'Youville
▶ École de protection de la jeunesse de l'Orphelinat d'Youville
▶ École de protection de la jeunesse de la Maison Notre-Dame-de-la-Garde
 
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