Certains services sont initiés par des bénévoles laïcs, souvent par des femmes. Lorsqu’ils deviennent trop imposants ou trop difficiles à gérer, des congrégations religieuses prennent le relais. Ainsi, la Société charitable des Dames catholiques de Québec cède la direction de l’Orphelinat de Québec, qu’elle tenait depuis 1831, aux Sœurs de la Charité de Québec en 1849. Les Sœurs du Bon-Pasteur, en opérant l’œuvre de la Miséricorde (pour « filles-mères »), absorbent la petite institution fondée par Marie Métivier en 1852, l’Hospice Saint-Joseph-de-la-Maternité. Dans d’autres cas, des prêtres de secteurs populeux, débordés, passent le relais à d’autres religieux. Par exemple, l’abbé Georges Philippon du presbytère de Saint-Roch confie l’Oeuvre des petits vendeurs de journaux du quartier aux religieux de Saint-Vincent-de-Paul en 1936. Il existe également une spécialisation des services en fonction des congrégations religieuses : les Sœurs du Bon-Pasteur, fidèles à leur mission première de s’occuper des « filles perdues », offrent au gouvernement provincial de prendre charge d’une école de réforme pour filles. Elles s’occupent des « filles-mères » et bientôt de leurs enfants « illégitimes » abandonnés. Les Sœurs de la Charité s’occupent entre autres des orphelins et des enfants démunis. Les unes se concentrent surtout sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent et les secondes, sur la rive sud.
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